Valoriser le plurilinguisme auprès des primo-arrivants dans leur parcours d’apprentissage du français
Apprendre le français ne veut pas seulement dire prendre des cours de langue, mais cela implique aussi de jouer avec les langues, d’en comprendre les mécanismes et de l’inscrire dans des activités socio-culturelles qui facilitent l’apprentissage. Passer d’une langue à l’autre s’apparente à un voyage intime, singulier, que l’exil bien souvent dramatise, rend douloureux et parfois impossible. On peut passer beaucoup de frontières mais ne pas se résoudre à passer celle de la langue. Le temps sera bien sûr un atout majeur dans ce processus. Cependant il est nécessaire d’accueillir quelqu’un dans la langue dès son arrivée. Cet accueil nécessite de le mettre en confiance face à la situation d’insécurité linguistique dans laquelle il se trouve, et pour cela nous préconisons deux attitudes essentielles :
1/ écouter la langue de l’étranger, lui laisser sa place au sein même des nouveaux apprentissages ;
2/donner à la langue française un espace hors contrainte, un espace ludique et rêveur où l’assimilation se fera davantage par l’émotivité, les affects, le corps.
L’association HALIESFALCTÉS développe ainsi une approche de la langue basée sur l’interculturel et la médiation artistique, prenant en compte les langues d’origine des apprenants, leur mémoire, leur bagage culturel, leur sensibilité.
« Soutenu par les pôles de l'association HALIESFALCTÉS des d’outils adaptés aux besoins des publics nouveau arrivant et des intervenants en formation linguistique. »
1) Objectifs Le projet :
• Apprendre à faire un travail collaboratif, à se comprendre en dépit des obstacles linguistiques et même en jouant avec ces obstacles ;
• Se détendre dans une activité ludique, retrouver des éléments de sa culture.
Lier apprentissage du français et sorties culturelles pour fa- voriser la compréhension de la société d’accueil
La plupart des personnes ne maîtrisant pas le français sont souvent éloignées du champ culturel et muséal et ne pensent pas que ces lieux, considérés comme importants ou sacrés, leurs sont accessibles. Faciliter l’accès aux collections des musées, découvrir et désacraliser ces lieux en proposant des visites permet l’accès à la culture et ouvre le champ des possibles.
De plus la barrière de la langue est souvent le premier frein pour découvrir, explorer et s’approprier la société d’accueil dans laquelle les personnes vivent.